Mes

valeurs

L’écoresponsabilité est au cœur de mon processus créatif. Chaque tissus que je récupère, doit être utilisé au maximum. C’est pour cela que mes patrons sont conçus afin de minimiser la production de déchets textiles. Et s’il y en a malgré tout, je les réutilise pour créer d’autres produits. Le tout localement.

Récupérer des tissus voués à l'enfouissement

pour en faire des produits de qualité 

Le déchet textile est ma matière première et non, je ne fouille pas dans les poubelles pour l’obtenir! 

On appelle déchets textiles toutes les pertes de textiles engendrées par la production d’une ligne de vêtements ou d’accessoires. Car oui, le processus de création d’une collection produit énormément de déchets textiles. 

Dans l’imaginaire collectif, on pense alors aux chutes et retailles. On pense à des petits bouts, bons pour en faire des vêtements pour des jouets. Or, il n’en est rien! Un déchet textile correspond dans bien des cas à des rouleaux de plusieurs mètres de tissus; soit des rouleaux d’échantillonnage (10 m), que des rouleaux de fins de collection (plus de 20 m). 

Avec l’omniprésence de la mode éphémère, fast fashion, et de ces collections qui se renouvellent tous les mois, voir à chaque semaine, les déchets textiles ne manquent pas et s’accumulent dans nos sites d’enfouissements. 

Amoncellement de déchets textiles

POURQUOI NE PAS LES RECYCLER?

Car les tissus sont majoritairement composites (par exemple 30% coton 70% spandex) et ce mélange affaiblit considérablement la fibre. Voilà pourquoi vous ne trouverez que très rarement des vêtements faits à 100% de fibres recyclées. 

Certaines compagnies ont toutefois réussi à développer à l’intérieur de leur modèle d’affaires un procédé de récupération des vêtements afin d’en obtenir de “nouvelles” fibres, comme c’est le cas de MUD Jeans ,mais ces usines de défibrage n’existent presque plus en Amérique du Nord. L’usine recyclant la fibre pour MUD Jean se trouve d’ailleurs en Espagne. 

Les quelques usines restantes en Amérique du Nord travaillent principalement pour l’industrie de l’ameublement ou de la construction, en leur fournissant des matériaux de rembourrage, d’isolation. Mais elles sont en voie de disparition; pour exemple la dernière du Québec a fermé ses portes en 2011. 

Stimuler l'économie locale en offrant des produits fabriqués de façon éthique.

Localement à Montréal

8 milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel

Elle est d’ailleurs la 3e ville nord-américaine dans ce secteur, après New York et Los Angeles!
Cela représente un chiffre d’affaires annuel, de produits manufacturés, de plus de 8 000 000 000 $! (Ça fait beaucoup de zéro j'en conviens!)

Presque la moitié de la production canadienne est au Québec! On parle d’environ 80,000 emplois dont 12,000 rien qu'à Montréal!
Oui, c’est impressionnant!

Un savoir faire qu'il faut préserver

la mode à Montréal
Les employés de la Stella Dress Co. 25 novembre 1946

La production manufacturière de vêtements a connu un grand essor au Québec dès la fin du XIXe siècle et a perduré une bonne partie du XXe siècle. Bien que la fabrication du vêtements soit très répandu, le Québec sera surtout connu pour sa fabrication de fourrure et de corset! 

Effondrement du Rana Plaza, Bangladesh (2013)
Effondrement du Rana Plaza, Bangladesh (2013)

Pourtant, une très grosse partie de ce savoir-faire a été délocalisé en Asie durant les années 80; avec les conditions de travail déplorables que nous lui connaissons (le cas du Rana Plaza). 

Être zéro-déchet c’est se responsabiliser face à ses propres habitudes de consommation et de fonctionnement.

Réutiliser mes propres retailles afin de réduire au maximum la production de nouveaux déchets

Je place au cœur de ma démarche de création et de fonctionnement, un procédé zéro déchet.

Afin d’être cohérente avec mes valeurs écologiques. Les retailles et chutes que je génère, et que d’autres génèrent, je les récupère, je les reconstitue pour en faire un nouveau pan de tissu, et ainsi pour en faire un foulard, une guirlande, un coussin… l’idée étant de réduire au maximum mes propres déchets engendrés par mon entreprise.

C’est aussi dans cette optique, que toutes mes boîtes d’emballages sont soit récupérées (au travail à mon chum!) ou fabriquées localement à partir de matières recyclées.

Actuellement, lorsque l’expression zéro déchet est utilisée, elle est souvent associée à des produits de remplacements de versions jetables, à de l’achat en vrac, au compost, mais beaucoup moins à un processus créatif, d’idéation, de fonctionnement.

J’ai l’impression ces dernières années que le zéro-déchet devient une mode.

Les gens consomment l’esthétisme blanc, épuré, associé au minimalisme du zéro-déchet, mais sans poser de questions aux entreprises auprès de qui ils achètent. Alors, ils consomment cette mode, sans en comprendre l’essence : qui est la réduction de nos propres déchets issus de notre consommation.

Il faut savoir réutiliser ce que l’on a déjà en notre possession, de peut-être le détourner de son usage initial afin de pouvoir le recycler et ainsi lui éviter l’enfouissement.

Le zéro-déchet c’est se responsabiliser face à ses propres habitudes de consommation et de fonctionnement.